La première fois que je l’ai vu, dans son landau, mon cœur s’est enrayé. Ce poupon, tant fantasmé – nous avions imaginé son enfance, son adolescence, ses passions, les matchs de foot, les spectacles de danse, les pièces de théâtre, les rébellions, les interdits sans complaisance, les limites qu’on repousse, les pardons, et surtout, tout l’amour qui nous lierait.
C’était en novembre 2017.
J’errais, à la recherche de mes évanescentes étoiles, et il était là. Juste là. Je pouvais le toucher, le humer, le bercer, l’embrasser.
Je ne savais pas, au début, qu’il n’existait que dans mon esprit. Et, même lorsque je l’ai compris, la perspective de retourner dans ce monde si gris, sans vous, m’a convaincue de la réalité de mes douces illusions.
Retrouver mon bébé. Notre bébé.
Toi, je ne t’ai jamais revu.
Les mots imposés : étoile – complaisance – football – perspective – novembre – passion – poupon
Les textes de Josée, Dan Gazénia, Marlabis, Max-Louis, Guillemette, Adrienne, jamadrou, patchcath, latmsophérique
triste et étrange… je ne suis pas sûre d’avoir bien compris…
merci Olivia
J’ai hésité, avec ce texte, car il n’est réellement compréhensible dans son contexte – mais le mot poupon m’a poussée dans cette direction.
C’est le même personnage que pour les autres textes, elle a vécu un double deuil, dont un périnatal. Pour résumer grossièrement, elle a des hallucinations.
c’est ce que j’avais deviné, merci Olivia
C’est ce que j’avais imaginé également… des hallucinations! Ce mot « poupon » nous a donné du fil retordre! lol
🙂
Merci à toi. 🙂
Bien triste cette histoire… les as-tu perdus tous les deux?
oups, je ne t’ai pas envoyé le lien de mon texte. Pardon Olivia 😉
https://patchcath.wordpress.com/2019/11/08/un-vrai-poupon-pour-noel/
C’est ajouté !
Elle les a perdus tous les deux, oui.
Tout est fantasmé ?
Pas tout : ils ont existé, mais ne sont plus.
Parfois fuir la réalité, rester dans sa bulle d’illusions nous aide à survivre Olivia. Un temps, parce qu’après la folie nous guette. Et il faut revenir à la vie. Mais un temps à la fois.
Belle journée
Voilà. Et elle guérira, mais à son rythme.
je le lui souhaite de tout cœur
J’apprécie ce texte plein d’émotion auquel j’adhère pour l’avoir vécu…j’ai gardé »le poupon » , seule, et je ne regrette pas , puisqu’il me demandait de faire un choix! A priori , impossible. J’ai tout assumé, et à 18 ans , mon « poupon » est allé vivre avec lui, et sa « belle mère » du jour au lendemain…Mais revenu , un an plus tard, car je sais pardonner. Depuis…la femme de mon fils m’a privé de mes petits enfants par « jalousie »! La vie est un éternel recommencement. Mais, je me sens coupable d’être une sentimentale l passionnée à vie ! Guéri , c’est impossible. Une cicatrice fait souffrir jusqu’au bout du chemin.
Merci pour ce texte qui me touche.
Dan
Tu es sentimentale, mais ton cœur a été, me semble-t-il, souvent malmené. Heureusement qu’il est grand assez que pour pardonner.
Il a fallu que je lise ce texte à deux fois pour bien le saisir. Ca dû être très difficile de revenir à la réalité! Pauvre elle!
Dans le roman, ce sera plus clair… 🙂
Elle sera aidée, heureusement.
Un texte beau et poignant.
Avant la naissance d’un bébé on est souvent deux à imaginer ce que sera notre enfant
mais quand la vie ne veut pas de nos rêves : le bébé ne deviendra jamais grand et le compagnon aimé disparaîtra
Maintenant la voilà seule avec ses douleurs, elle avance tant bien que mal vers l’hologramme du bonheur.
Un jour, je le crois, elle retrouvera une nouvelle réalité rêvée
Merci pour ce joli commentaire. 🙂
Elle guérira, quand les douleurs compteront moins que les jolis souvenirs. 🙂
Yes !
Ma participation:
https://latmospheriquemariekleber.wordpress.com/2019/11/08/voler-vers-soi-meme/
Ajouté. 🙂
Bravo pour ton texte, court, mais si empli de douleur. On a le sentiment de vivre les émotions de la femme tant elles sont bien exprimées.
Bon jour,
La réalité n’est-elle pas parfois une illusion ? On croit en quelque chose et tout s’écroule … très bon texte …
Max-Louis
Je me le demande parfois, entre ce que l’on croit et ce que l’autre croit, il y a parfois une telle différence…
Merci !
Le problème n’est pas de croire, il faut le vivre? et survivre, non?
Dan